La colère agricole s’étend dans toute la France
Alors que les agriculteurs du sud de la France se mobilisent depuis plusieurs jours, c’est maintenant sur l’ensemble du territoire que la colère du monde agricole se fait entendre. Les opérations coup de poing se multiplient un peu partout et cela ne semble pas prêt de s’arrêter.
« Pas de pays sans paysans », « on est sur la paille ! », « j’aime mon métier, mais j’aimerais en vivre », voici quelques exemples de slogans qui fleurissent depuis plusieurs jours sur les autoroutes du sud de la France. Après les panneaux retournés en fin d’année dernière, le mouvement de colère des agriculteurs est en train de se répandre comme une trainée de poudre dans tous l’Hexagone. Les autoroutes A20, A75, A71, A34 mais aussi bon nombre de routes nationales, départementales, on ne compte plus le nombre d’axes pris d’assauts à mesure que la colère monte chez les agriculteurs.
En Bretagne, dans le Nord, dans l’Est ou encore en Vendée, ce sont maintenant les quatre coins du pays qui se lèvent pour exprimer le ras-le-bol de toute une profession.
Dans le Loiret les tracteurs ont pris la route tôt ce matin pour une opération escargot aux alentours d’Orléans avant de se rassembler sur le parking d’un grand magasin. « Ce n’est qu’un début, nous allons monter crescendo au fil des semaines », prévient Charles Perdereau, président Jeunes Agriculteurs Centre-Val de Loire.
Près de Bordeaux ce sont deux cortèges qui, aux alentours de cinq heures du matin, se sont retrouvés pour bloquer la rocade.
En Bretagne les JA et la FNSEA ont quant à eux lancé des actions dès mardi 23 janvier avec le blocage de voies express à Quimper et Morlaix et le blocage des trois principaux axes routiers d’Ille-et-Vilaine.
Alors que les actions vont s’intensifier tout au long des prochains jours, la FNSEA a annoncé qu’elle va publier « une quarantaine de revendications » ce mercredi 24 janvier. La porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot a quant à elle informé que le Premier ministre fera des annonces « dans les jours à venir » et qu’elles seront « sans tabou ».