JA et FNSEA appellent à la mobilisation

Ces dates de mobilisation ne sont pas choisies au hasard puisqu’elles correspondent au début du G20 qui se tiendra à Rio de Janeiro au Brésil et où sera évoqué le sujet brûlant du Mercosur.
L'alliance syndicale majoritaire JA/FNSEA a confirmé ce mercredi que cette mobilisation durerait « jusqu'à la mi-décembre », avec des actions ponctuelles dans les départements pour protester contre les accords de libre-échange, les « contraintes » imposées aux agriculteurs et réclamer un soutien concernant « la question du revenu ».

Ce mouvement, qui débutera lundi devant les préfectures et aux abords de certains ronds-points, se veut « responsable » ont souligné les présidents Pierrick Horel et Arnaud Rousseau, sans recours à la violence, et se terminera à la mi-décembre afin de « ne pas perturber la période des fêtes de Noël, une période cruciale pour la consommation de nos produits ». Arnaud Rousseau a ajouté que la mobilisation pourrait reprendre « en janvier » si la situation l'exige. « Notre objectif n'est pas d'ennuyer les Français (...), ni les bloquer, encore moins de les affamer comme on a pu entendre d'un certain nombre d'autres syndicats agricoles », a insisté ce dernier.

Devant un parterre de journalistes, Pierrick Horel et Arnaud Rousseau ont présenté « quatre urgences » : soutenir la trésorerie des exploitations, mettre en place des mesures de simplification, défendre la souveraineté alimentaire française et européenne face aux accords de libre-échange, notamment celui en discussion avec les pays du Mercosur, et enfin, « assurer l'avenir de l'agriculture » en créant des conditions favorables pour attirer les jeunes vers ce métier.

« Le gouvernement Attal s’était montré favorable à de nombreuses initiatives, puis il y a eu ce silence radio qui a trop perduré, déplore Pierrick Horel. Nous avons besoin de voir la mise en œuvre concrète de ces mesures sur le terrain. »