2022, une année que la Fnsea souhaite « positive et combative »
La Fnsea a présenté ses vœux à la presse, mardi 11 janvier, dans un contexte particulier, alors que la présidence française du Conseil de l’Union européenne vient à peine de démarrer et que l’élection présidentielle approche à grands pas.
« Cette année est particulière, avec un enchaînement d’événements qui vont nous permettre de parler positivement de l’agriculture », a abordé avec optimisme Christiane Lambert, présidente de la Fnsea, lors de ses vœux à la presse. Concernant la présidence française du Conseil de l’Union européenne, « notre ultrapriorité, c’est l’harmonisation des règles de protection et de concurrence entre les différents pays européens » a-t-elle soutenu, avant d’insister sur la nécessité de « reconsidérer les relations commerciales » avec les pays tiers via l’instauration de « clauses miroirs ».
Christiane Lambert a également alerté sur « la perte de compétitivité de l’agriculture française » dont les importations n’ont de cesse d’augmenter, au contraire des exportations « qui s’estompent ». « Pour que l’agriculture française ne prenne pas de retard, il faut baisser les taxes de production et donner aux agriculteurs des outils de résilience », a décrété la présidente de la Fnsea.
La Fnsea formule 30 propositions pour les candidats à la présidentielle
L’élection présidentielle d’avril 2022 était bien évidemment au cœur du discours de la présidente de la Fnsea. Elle a d’ailleurs annoncé la divulgation des 30 propositions du syndicat à destination des candidats à la présidentielle. Parmi elles, le volet alimentation tient une place importante. « Nous sommes en déflation alimentaire », a mis en garde Christiane Lambert. La baguette de pain à 29 centimes annoncée par Leclerc il y a quelques jours ne peut que corroborer ses propos. Afin que le prix de l’alimentation ne soit pas systématiquement tiré vers le bas face à la baisse du pouvoir d’achat des Français, elle a insisté sur l’importance de lutter contre la précarité alimentaire. « Il faut une hausse de la dépense alimentaire », a insisté Christiane Lambert, alors que les Français consacrent en moyenne 385 € par mois pour se nourrir (Sofinscope, 2017).
En plus du volet alimentation, la croissance durable, la production, la rémunération des agriculteurs, l’attractivité et la transition sont les grands thèmes des propositions formulées par la Fnsea pour les candidats. Christiane Lambert compte bien entendre les candidats sur leurs propositions pour le monde agricole en invitant tous ceux faisant plus de 5 % dans les sondages à s’exprimer lors d’un Grand oral qui aura lieu durant le congrès annuel de la Fnsea (Besançon, 29 au 31 mars).
En ce début du mois de janvier, la campagne présidentielle en est encore à ses balbutiements, mais « les candidats commencent à devenir plus bavards sur l’agriculture et la ruralité ». « Nous allons bientôt les rencontrer, certainement au Salon de l’Agriculture », a conclu Christiane Lambert.