Un Sommet de l’Élevage axé sur la durabilité

C’est au sein du ministère de l’Agriculture que les organisateurs du Sommet de l’Élevage ont dévoilé, mercredi 21 juin, le programme de l’un des plus gros rassemblements d’Europe des professionnels des filières animales. Durant quatre jours, ce sont 2 000 animaux et 1 500 exposants qui envahiront le zénith de Clermont-Ferrand et ses alentours. « La durabilité sera le fil rouge de l’événement », a martelé Fabrice Berthon, commissaire général du Sommet. Les représentants affichent en effet leur volonté de faire de ce salon la référence mondiale de l’élevage durable. « Ce rendez-vous sera l’occasion de nouvelles réflexions pour rendre l’élevage encore plus durable. C’est un véritable enjeu pour les territoires » a poursuivi Fabrice Berthon.

« La France n’est plus autosuffisante sur la viande bovine »

C’est dans un contexte lourd marqué par la décapitalisation croissante des cheptels en France, plombé de surcroît par le récent rapport de la Cour des comptes qui appelle le gouvernement à réduire les cheptels bovins, que la conférence de presse du Sommet s’est tenue. L’occasion pour Caroline Monniot, responsable de projet à l’Institut de l’élevage (Idele), de faire un point sur le secteur au niveau mondial. Les cheptels sont en hausse, a-t-elle expliqué, dans presque toutes les parties du globe, excepté dans l’Union européenne. « L’Europe est en baisse aussi bien sur la production que sur les exportations […] il est important de rappeler que la France n’est plus autosuffisante sur la viande bovine », a ainsi exposé la représentante de l’Idele. Cette intervention a permis de mettre en lumière l’importance d’une stratégie sur l’élevage français pour faire face aux enjeux de souveraineté.

Preuve que l’élevage suscite un intérêt croissant, les organisateurs ont avoué faire face à un manque de place pour accueillir plus d‘exposants. « Il va falloir pousser les murs ! », a plaisanté son président, Jacques Chazelet. Pour cette nouvelle édition néanmoins, les organisateurs avaient déjà anticipé en agrandissant le site. « Nous avons de plus en plus d’exposants et d’éleveurs, c’est une bonne chose, car ce sont eux qui dynamisent le salon », s’est réjoui Jacques Chazalet. Près de 100 000 visiteurs sont attendus sur les quatre jours. Comme chaque année, le programme regorge d’une multitude de conférences aux thématiques très diverses, mais avec un fil conducteur : celui de permettre de mieux aborder l’élevage durable. Des concours, visites de ferme et autres animations sont également prévus. Retrouvez toutes les informations sur https://www.sommet-elevage.fr/sommet-de-l-elevage-2023 

Après la Mongolie l’an passé, cap sur la Géorgie pour cette 32^e édition. Ce pays de 3,5 millions d’habitants sera l’invité d’honneur du Sommet de l’Élevage 2023. « Nous regardons cette perspective avec beaucoup d’ambitions, car nous voulons faire de la Géorgie un pionnier dans le secteur », a annoncé Gocha Javakhishvili, ambassadeur de Géorgie en France. Ce sera également l’occasion pour les visiteurs de découvrir un pays où l’agriculture a une place prépondérante. « L’élevage est une branche très importante de l’agriculture géorgienne », a rappelé l’ambassadeur. En plus de la filière animale, l’ambassadeur a rappelé le lien historique qui existe entre l’agriculture et son pays : « Il ne faut pas oublier que la Géorgie est le berceau du vin et ça nous en sommes très fiers ! »