Super trilogue européen : JA ambitionne 4 % du budget PAC pour les installations
En obtenant de Bruxelles une augmentation significative du budget de la prochaine Pac à destination des jeunes agriculteurs, JA a pour ligne de mire la barre des 10 000 installations aidées par an d'ici 2027.
Alors que les membres de la Commission européenne, les dirigeants des États membres et le Parlement européen se réunissent aujourd’hui en cette journée de super trilogue, cruciale pour les orientations de la future Pac, l’objectif de JA est clair : obtenir la part symbolique de 4 % du budget de la future Pac (2023 – 2027) dédié aux jeunes agriculteurs. Pour le syndicat, réuni en conseil d’administration mercredi dernier, c’est la condition pour assurer le taux de renouvellement des générations actuel qui est de 2 installations pour 3 départs.
« Si on veut assurer notre souveraineté alimentaire, comme le souhaite le Président Macron, le RGA doit être la priorité majeure de la Pac », avance François-Etienne Mercier, vice-président de JA. Selon lui, les négociations actuelles s’orienteraient davantage autour de 3 % du budget alloué aux jeunes agriculteurs, contre 2,5 % actuellement. « Compte tenu de l’évolution de la démographie des agriculteurs, c’est insuffisant, tonne François-Etienne Mercier. Avec 3 %, on ne pourra pas compenser la plupart des départs à la retraite », estimés à 215 000 d’ici à 2027, soit une moyenne de 30 000 départs par an. « De facto, l’enveloppe dédiée à l’installation serait moindre pour chaque jeune. L’alimentation ne doit pas être une variable d’ajustement. »
Doubler les installations aidées par an d'ici 2027
Pour le syndicat, assurer le renouvellement des générations passe par un renforcement de la Dotation Jeune Agriculteur. « La DJA est une réussite, abonde le vice-président de JA. 99 % des jeunes installés en agriculture soutenus par la DJA sont toujours en activité après 5 ans. »
JA souhaite voir le taux de pénétration de cette DJA augmenter de moitié, pour atteindre l'objectif de 10 000 installations aidées d'ici à 2027, et son montant moyen maintenu (31 000 euros en moyenne sur l'ensemble du territoire). « Cela correspondrait à aider 75 % des installations des moins de 40 ans », conclut François-Etienne Mercier.