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SPACE 2021 : quelques tendances observées

Il y avait forcément des représentants de JA nat' durant le SPACE de Rennes, du 14 au 16 septembre. Jérémy Diais, membre du bureau nous a donné son sentiment sur les différents sujets abordés lors du grand salon de l’élevage.

SPACE 2021
Jérémy Diais

Éleveur de porcs en agriculture biologique installé à Ourdon en Loire-Atlantique, Jérémy Diais est un fin connaisseur du salon SPACE qui se tient en Ille-et-Vilaine, département voisin du sien. Un salon qui fait la part belle aux productions reines de l’Ouest (bovin, porc, volaille). « Cette année, le salon était plutôt calme », dit-il en préambule. Le SPACE a souvent été, par le passé, le lieu de mécontentements en tous genres. « Les éleveurs s’interrogent, mais ils ne sont pas énervés par la conjoncture économique. Est-ce parce qu’ils baissent les bras ? Parce qu’ils sont en chantier d’ensilage ? En tous les cas, ceux qui étaient présents se projettent dans l’avenir. » Les tendances que Jérémy a pu observer lors du SPACE renvoient, sans surprise, aux dossiers habituellement traités par les JA.

Réussir la transmission

« Plusieurs conférences traitaient de la transmission des exploitations », poursuit Jérémy Diais. Dans les campagnes, il y a encore trop des cédants qui s’y intéressent quelques mois seulement avant leur départ en retraite. « Il faut nécessairement quelques années pour préparer son départ, pour traiter des aspects réglementaires, économiques, juridiques (le foncier), sociaux et fiscaux. Notamment pour ne pas laisser immobilisées des sommes parfois importantes sur les comptes courants d’associés. C’est aux centres de gestion d’informer les agriculteurs. À JA, nous avons un référent qui est en lien avec eux pour travailler sur le dossier de la transmission. »

Ce travail doit être conduit en profondeur pour préparer le terrain à tous ceux qui s’installent. Des jeunes qui pourraient être plus nombreux, demain, à rejoindre la terre. « L’objectif des JA est d’accompagner 10 000 installations aidées d’ici 2027 contre 5 000 à 6 000 par an aujourd’hui, poursuit Jérémy Diais. Il y a actuellement 15 000 installations par an au total dont les deux tiers pourraient toucher la DJA. Mais tout le monde ne fait pas la démarche de l’obtenir. Si, comme les JA le demandent, on mettait en place un PAI pour Pôle Accueil Installation, on renforcerait la capacité des futurs agriculteurs à être des chefs d’entreprise. Car on forme des gens à l’agriculture, pas forcément des chefs d’exploitation. Les JA commencent à en parler. »

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Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie écoute les revendications de la fillière

Le bien-être animal et de l’éleveur

Concernant l’axe principal du SPACE cette année, le bien-être animal et de l’éleveur, il était effectivement partout. Jérémy Diais est persuadé que sa prise en compte se renforce dans les rangs des jeunes agriculteurs. « Les mentalités des jeunes changent, dit-il. Elles changent d’autant plus vite que la proportion de Nima (Non issus du monde agricole, NDLR) ne cesse de progresser dans les rangs de ceux qui s’installent. On est plus à l’écoute de la société. Nos conjoints travaillent souvent à l’extérieur de la ferme. Maintenant, si le bien-être animal passe nécessairement par de l’investissement, tout le monde n’ira pas, car ce n’est pas toujours financièrement possible. Surtout que tous les marchés ne le rémunèrent pas encore », conclut Jérémy Diais.