Objectif élections Chambres !
Qui seront les futurs élus responsables de représenter et défendre les intérêts du monde agricole pendant les six prochaines années au sein des chambres ? Alors que l’agriculture connaît des crises dans quasiment toutes ses filières de production, l’enjeu des élections Chambres s’avère plus déterminant que jamais.
« Tout est lancé, le processus électoral est fin prêt », a déclaré Sébastien Windsor, président de Chambres d’agriculture France lors de la conférence de rentrée organisée le mercredi 11 septembre. Prévues pour janvier 2025, les élections Chambres déterminent la composition des assemblées professionnelles qui pèsent sur les décisions publiques et les enjeux agricoles dans chaque territoire. « Le vote électronique est disponible dès réception du matériel électoral », précise le représentant. Les agriculteurs pourront voter jusqu’à la date de clôture fixée au 31 janvier 2025.
Participation : faire mieux qu’en 2019
Lors du scrutin de 2019, la participation avait atteint les 46,22 % dans le collège des chefs d’exploitation. « C’était la première fois qu’on passait en dessous de la barre des 50 % ! », fait remarquer Sébastien Windsor. Bien loin, en effet, des 55 % de participation lors des élections de 2013. Sensibiliser les nouvelles générations d’agriculteurs à l’importance de voter apparaît être un défi de premier plan pour les syndicats agricoles. Une campagne de communication de Chambres d’agriculture France va être lancée sur les réseaux sociaux dès octobre et via la presse à partir de janvier. « On sait que c’est au moment où les agriculteurs recevront le matériel électoral que tout se joue. Les 15 derniers jours de janvier sont cruciaux », souligne Sébastien Windsor.
Pour obtenir davantage d’informations sur les élections, Chambres d’agriculture France a mis en ligne un document de synthèse disponible ici. Et pour davantage d’informations, rendez-vous ici.
Une conjoncture agricole des plus compliquées
Entre la propagation de la FCO (FC03 et FCO8) et de la MHE, l’élevage français vit une période difficile. Les filières fruits et légumes accusent des baisses notables (-35 % en abricots par rapport à 2023 à titre d’exemple). En blé tendre, la récolte de cette année affiche une perte sèche estimée à 10 Mt. « -30 à -40 % de perte de rendement dans certaines exploitations en plus des problèmes de qualité qui amènent des décotes. C’est la moitié du chiffre d’affaires qui disparaît. Je ne vous explique pas ce que ça fait sur le revenu », poursuit Sébastien Windsor. Le secteur viticole n’est pas non plus épargné avec des chutes de production causées par une combinaison de facteurs : mildiou, humidité, gel, grêle, phénomène de coulures. « Cette rentrée agricole est pire que désastreuse. Elle laissera des traces dans nos exploitations agricoles pendant longtemps », lâche Sébastien Windsor.