Agroéquipements : franc succès pour le plan de relance
Les guichets du plan de relance dédiés aux investissements sur les agroéquipements (agro-écologie et protéines végétales) ont été ouverts début janvier, mais sont déjà fermés, les enveloppes ayant été consommées en quelques jours. Un dispositif complémentaire devrait permettre des investissements pour la culture des légumineuses.
Le 4 décembre ont été ouverts les premiers guichets permettant aux agriculteurs de solliciter des aides de l’État dans le cadre du plan de relance. Ce dernier, d’un montant total de 100 milliards d’euros, prévoit d’accorder à l’agriculture 1,2 milliard d’euros pour faire face aux grands enjeux actuels : souveraineté alimentaire, transition écologique et changement climatique. À ce jour, les guichets de 900 millions d’euros de projets ont été ouverts, et les 300 millions restant seront déployés au cours du mois de février.
Des agroéquipements de pointe
L’aide au renouvellement des agroéquipements nécessaires à la transition agro-écologique bénéficie de 135 millions d’euros, auxquels s’ajoutent un crédit d’impôt et une enveloppe supplémentaire de 80 millions d’euros pour accélérer la sortie du glyphosate. Plusieurs types d’équipements ont été proposés aux agriculteurs : des pulvérisateurs de pointe, pour l’agriculture de précision, et des équipements de désherbage mécanique afin de se substituer totalement aux phytosanitaires.
Les trois quart des 14 700 demandes ont porté sur ces équipements alternatifs, démontrant un engagement de la profession pour l'après-glyphosate. Tous les acteurs agricoles (exploitants, Cuma, GIEE, entreprises de travaux agricoles) se sont mobilisés, et toutes les régions sont représentées dans les bénéficiaires de ces aides. Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a indiqué conserver une enveloppe de réserve de 10 millions d’euros dont les outremers, moins représentés, pourront bénéficier.
Le guichet du plan protéines réabondé
Le deuxième guichet porte sur le Plan protéines, présenté en novembre pour Julien Denormandie. Il prévoit des aides dans l'acquisition d’équipements destinés à la culture protéique, afin de réduire la dépendance française aux importations de protéines végétales sud-américaines et réaffirmer la souveraineté alimentaire du pays.
Doté de 20 millions d’euros, ce deuxième guichet a été très rapidement débordé, le montant total des dossiers déposés atteignant 60 millions d’euros. FranceAgriMer a par conséquent décidé de lancer un dispositif complémentaire avec un budget quasi équivalent à la première tranche. Il sera plus ciblé sur les légumineuses, la majorité des dossiers déposés pour ce guichet se concentrant sur les fourrages. « C’est une bonne chose de réabonder ce guichet, indique Guillaume Cabot, vice-président de JA. D’autant qu’il sera plus ciblé, avec par exemple l’achat de semences de légumineuses, un achat plus structurant à long terme. »
Alors que Julien Denormandie, ministre de l’agriculture et de l’Alimentation, s’est félicité « de l’efficacité et de la pertinence du plan France Relance », l’élu JA a ajouté : « La profession agricole a participé à l’élaboration de ce plan de relance, aussi nous en sommes satisfaits ! Mais nous devons attendre un à deux ans pour estimer si les choix d’équipements étaient réellement pertinents pour les exploitations.