L’emploi agricole : un marché sous tension
Il y a plus d’offres en agriculture que de candidats. Et ce, dans l’ensemble des filières agricoles. C’est le constat partagé par les représentants de l’enseignement agricole, réunis ce lundi 24 février, au salon de l’agriculture.

« L’enseignement agricole est méconnu, mais quand il est connu, il est reconnu », résume Jean-Baptiste Auroy, président des établissements de l’enseignement agricole public (E2TAP). Le sujet de l’attractivité des métiers en agriculture reste brûlant d’actualité. « Pour avoir des candidats, il faut que les jeunes aient une connaissance fine de l’offre des formations », observe Laurent Carles, directeur de l’Unrep. Car au-delà du métier d’agriculteur, le secteur offre une palette de métiers dans la communication, recherche, commercialisation…
Des taux d’insertion supérieurs
« Les taux d’insertion des jeunes au sortir de l’enseignement agricole sont bien meilleurs », affirme Franck Roussier, délégué développement et accompagnement au Cneap.
Pour réussir à gagner en visibilité et susciter des vocations, les représentants de l’enseignement agricole déclarent vouloir davantage travailler avec les organisations professionnelles. « On doit promouvoir les métiers main dans la main », souligne Benoît Lecaulle, du pôle développement des MFR. « On travaille beaucoup en local avec elles, réagit Jean-Baptiste Auroy. L’ensemble des acteurs (syndicat, chambre d’agriculture, branche professionnelle, etc.) maillent le territoire ».
« J’invite les jeunes à passer la porte de nos établissements », insiste Laurent Carles. « Oui, le bonheur est dans le pré », conclut, avec le sourire, Franck Roussier.