Filières

Filière ovine : + 10 % d'agneaux dans les années à venir

Dans le cadre de la quinzaine de la transmission, un webinaire a été organisé le 26 novembre sur le thème de l’installation et de la transmission en production ovine.

Un troupeau d'agneaux et de moutons en intérieur.

Plusieurs acteurs ont contribué à l’organisation de ce webinaire : les Chambres d’agriculture, Inn’Ovin, la Fédération nationale ovine (FNO) et l’Institut de l’élevage (Idele). L’occasion de faire un point sur la filière ovine, et notamment sur la position de la France, premier pays importateur de viande ovine au sein de l’UE, avec 90 000 tonnes importées par an.

La filière a été saluée pour ses efforts qui ont permis de faire repartir à la hausse la cotation de l’agneau français après le premier confinement. Luc Bourgeois, de la FNO, a rappelé l’objectif principal de la filière : + 10 % d’agneaux dans les années à venir. La volonté affichée est de faire de l’agneau toute l’année et de casser l’image de « viande de luxe » qui lui colle à la peau. Dans ce contexte, le renouvellement des producteurs ovins qui vont partir à la retraite dans les prochaines années doit être une priorité.

D’après la MSA, 10 % des élevages ovins ne passeraient pas la barre des 3 ans. Des échecs qui pourraient être évités en mieux préparant les projets en amont. Pour ce faire, Luc Bourgeois a rappelé l’existence du programme Inn’Ovin qui fournit notamment un guide à l’installation en production ovine et d’OVIPLAN, un outil en ligne qui permet d’obtenir un premier chiffrage technique et économique de son projet.

Le webinaire s’est conclut sur un témoignage croisé d’Alexandre, jeune installé de 24 ans, et de Paul, 64 ans, son associé. Avant de s’installer en Gaec avec Paul, Alexandre a fait un stage rémunéré dit de parrainage de 6 mois. « C’était une phase de test pour savoir si on avait les mêmes objectifs et si on était capables de travailler ensemble sur la durée », estime le jeune homme. Paul, de son côté, a fait appel au Répertoire installation-transmission (RDI) pour anticiper son départ à la retraite. Plus que tout, il souhaitait transmettre son exploitation à un jeune. Cet exemple de transmission réussie est porteur d’espoir pour la filière.

« L’élevage ovin n’est pas très consommateur de foncier, ce qui est intéressant pour les jeunes qui souhaitent s’installer et qui n’ont pas papa et maman derrière » a indiqué Didier Ramet, président de la Chambre d’agriculture de la Nièvre. « En revanche, il requiert des savoirs et de la technicité », a-t-il prévenu. Se lancer, oui, mais pas n’importe comment !