Alexis Phelut : destin olympique, vocation agricole
À seulement 23 ans, ce fils d’éleveur a participé à ses premiers Jeux olympiques cet été à Tokyo. Si l’athlète prépare déjà intensément les Jeux de Paris 2024, son projet à long terme est de reprendre l’exploitation familiale.
« Je sais que je ne suis pas forcément le plus talentueux, mais j’ai toujours été habitué à travailler dur et à m’entraîner dur ». Et à l’humilité, aurait pu rajouter Alexis Phelut, qui, pour sa première année chez les seniors, a remporté le titre de champion de France sur 3 000 m steeple – une course de demi-fond rythmée par le franchissement de cinq barrières tous les 400 m dont une barrière avec « rivière » – et, par la même occasion, a décroché son billet pour les Jeux Olympiques de Pékin en août dernier. Une belle récompense pour l’athlète installé depuis sept ans à Clermont-Ferrand pour se consacrer pleinement à la pratique du sport.
Trouver son équilibre
Un peu plus d’un an auparavant pourtant, c’est à 10 000 km de là, dans son Cantal natal, que le vingtenaire a passé les deux mois de confinement, blessé. « Je ne pouvais pas m’entraîner, j’ai donc passé tout mon temps à travailler avec mon père à la ferme ». Celui qui aide depuis tout petit sur l’exploitation de vaches laitières à la fabrication de Saint-Nectaire trouve son équilibre dans ses racines agricoles. « À chaque fois que je rentre sur l’exploitation, ça me fait un bien fou. C’est cet esprit de travail que je retranscris à l’entraînement tous les jours ».
Avec un seul objectif en ligne de mire : les JO. « Je ne pensais pas que ça arriverait aussi tôt », reconnaît Alexis, qui ne s’est pas laissé impressionner par l’ampleur de la compétition. « Je n’avais pas trop d’appréhension, il y avait déjà pas mal de personnes que je connaissais grâce aux compétitions jeunes et il y avait une très bonne ambiance au sein de l’équipe de France ».
La consécration (?) avant l’installation
Bien qu’Alexis Phelut ait réussi à se qualifier en finale, le coureur ne fut que le douzième à franchir la ligne d’arrivée du stade olympique de Tokyo, en 8'23''14. Un résultat moins décevant qu’instructif pour le jeune athlète : « J’ai pu visualiser ce qu’est le très haut niveau international, et me rendre compte que je n’en suis pas si loin. J’ai encore du boulot, mais ça me donne beaucoup d’envie pour la suite ». La suite, ce sont évidemment les Jeux olympiques de Paris dans moins de trois ans, avant de murir son projet d’installation sur l’exploitation familiale.
Pour en découvrir davantage sur le projet d’installation d’Alexis Phelut, rendez-vous dans le prochain numéro du JA MAG de Novembre-Décembre à la page Un autre regard, p.78 !