Plan France Relance : Julien Denormandie rend une première copie à mi-parcours
Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a présenté, jeudi 9 septembre, les premiers résultats du vaste plan de soutien nommé France Relance, lancé en septembre 2020 pour une durée de deux ans. Sur les 100 milliards de l'enveloppe totale, 1,2 milliards d’euros sont fléchés vers les secteurs de l’agriculture et de la forêt.
« La moitié de ce plan de relance (destiné aux secteurs agricole et de la forêt, NDLR), environ 600 millions d’euros, est d’ores et déjà engagé. Soit près de 25 000 projets soutenus », déclare Julien Denormandie venu faire le point un an tout juste après son lancement. Le ministre précise dans la foulée qu’il ne s’agit pas de 25 000 exploitations bénéficiaires mais de « beaucoup plus ». « Un projet d’agroéquipement pour une Cuma compte pour un projet alors que l’on sait qu’une Cuma regroupe en moyenne 23 agriculteurs », étaye t-il ainsi.
Le tryptique souveraineté alimentaire – transition agroécologique – accompagnement des agriculteurs face au changement climatique fonde le socle de ce plan de relance à destination de l’agriculture.
+ 70 m€ déjà déployés dans le cadre du plan Protéines
Sur les 120 m€ dédiés à la relocalisation de la production protéique, Julien Dernomandie indique que plus de 70 m€ ont d’ores et déjà été utilisés lors de l’ouverture des deux guichets dédiés aux agroéquipements et à la structuration de projets de filières. Ces deux guichets ont connu, d’après lui, « une dynamique très forte », au point qu’un troisième guichet va être ouvert à l’automne. « 44 projets de structuration de filières soit près de 23 000 agriculteurs ont bénéficié du plan », détaille le ministre.
132 abattoirs accompagnés à ce stade
Sur les 115 millions d’euros d’investissement prévus pour moderniser les abattoirs, le ministre a expliqué que 132 abattoirs ont d’ores et déjà pu être accompagnés. « 15 abattoirs bretons sur 48 », souligne le ministre, indiquant au passage le financement d’abattoirs mobiles situés en Côte d’Or.
+16 000 projets bénéficiaires de la prime à la conversion
S’agissant du pilier visant à accélérer la transition agro-écologique, la prime à la conversion des agroéquipements, qui a vu son budget réhaussé de 135 m€ à 215 m€, rencontre un fort succès. « Plus de 16 000 projets en ont bénéficié », note Julien Denormandie, « c’est la preuve de l’implication bien réelle de nos agriculteurs ».
Toujours sur ce volet transition, 12 projets de structuration des filières biologiques ont pu être soutenus via le Fonds Avenir bio.
Un décret sur l’origine des viandes prévu pour début 2022
Julien Denormandie en a profité pour faire un point sur les cantines scolaires et rappeler le combat qu’il dit mener pour améliorer la qualité des aliments dans ce type de structure.
« La moitié de la viande est importée dans nos cantines, et c’est encore plus vrai en volaille. […] Le blanc de poulet ukrainien ou brésilien n’a rien à voir en termes de qualité nutritionnelle que nos poulets français », développe le ministre, qui explique que 50 m€ ont déjà été investis via le plan de relance. « 420 communes ont des projets validés, cela concerne quand même 100 000 élèves ».
Le ministre a annoncé qu’un décret sur l’origine des viandes s’appliquera début 2022 à l’ensemble de la restauration (cantine, administration, entreprise privée etc.). Ces structures devront, dès lors, indiquer l’origine de toutes leurs viandes servies.
293 projets alimentaires territoriaux recensés
« Les PAT rencontrent une appétence incroyablement forte », s’est réjoui Julien Denromandie. « Les PAT financent par exemple les légumeries, des lieux qui permettent de préparer des produits frais et locaux ». Selon ses chiffres, 11 PAT étaient recensés en 2017 contre 293 aujourd’hui. « On a investi 80 m€ sur deux ans là où avant il y avait 6 m€ sur quatre ans », a t-il souligné.
+1 000 projets comptabilisés pour du matériel de protection
Concernant le pilier relatif à l’adaptation au changement climatique, Julien Denormandie a avancé les travaux en cours réalisés au sein du Varenne de l’eau. Il a rappelé que le dispositif assurantiel sera refondé. À ce stade, 100 m€, alloués à l’achat de matériel de protection, ont permis de soutenir plus de 1 000 projets sur le territoire. « Et 15 m€ supplémentaires vont permettre de financer la recherche et l’innovation », précise le ministre.
Une centaine de Bons diagnostic carbone comptabilisés
« C’est un sujet auquel je crois beaucoup. Nous avons d’ailleurs travaillé en particulier avec les Jeunes Agriculteurs sur le sujet. […] L’agriculture a un rôle immense à jouer en tant que solution face au changement climatique […] Il faudra arriver à valoriser la captation de carbone dans le sol d’un point environnemental mais aussi économique », développe le ministre. Pour l’heure, 39 structures sur 44 ont été agrées pour réaliser la quantification carbone. Depuis cet été, le ministère dit avoir recensé une petite centaine d’exploitations ayant réalisé leur diagnostic. 10 m€ sont alloués dans le plan France Relance pour ce volet carbone, les bénéficiaires sont tous les agriculteurs installés depuis moins de cinq ans.
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