Moissons 2024 en France : une année « catastrophique »
Les moissons 2024 en France sont très mauvaises en raison des fortes pluies de ces dernières semaines. Les rendements de blé tendre devraient drastiquement chuter par rapport à l’année dernière. Pour faire face à cette crise, les agriculteurs demandent des aides au gouvernement.
« Catastrophique », voici le mot qui pourrait résumer les moissons 2024 en France. La pluviométrie de ces derniers mois a joué les sérieux troubles fêtes. Abondante, elle a fait reculer ou tout bonnement empêché les semis de blé. Selon Marc Fesneau, ministre de l’agriculture, la production céréalière pourrait baisser « de 10 % à 20 % » par rapport à 2023.C’est ensuite le manque de soleil de ces derniers mois qui a retardé le bon développement des plantes.
Les chiffres des rendements sont donc anticipés en chute libre. « Pour le blé tendre, on est habituellement autour des 36 millions de tonnes ; certains évoquent 28, 27 voire 26 millions de tonnes pour cette année. C’est une baisse colossale », a déclaré Éric Thirouin président de l’Association générale des producteurs de blé (AGPB) à l’AFP le 29 juillet.
JA et FNSEA appellent à des mesures d’urgence
Face à cette situation critique, le gouvernement par la voix de son actuel ministre de l’Agriculture Marc Fesneau s’est dit prêt à « activer des dispositifs d'aides exceptionnelles si les moissons se révèlent vraiment mauvaises », lors d'une visite effectuée dans une exploitation en Eure-et-Loir le 29 juillet. Ce dernier a également affirmé que, bien que le gouvernement ne gère actuellement que les affaires courantes, « on continue à surveiller la situation, peut activer des dispositifs et entamer des discussions avec diverses instances pour que ceux qui seront chargés des questions agricoles à la rentrée soient prêts à agir ».
Les syndicats FNSEA et Jeunes Agriculteurs ont, quant à eux, donné rendez-vous au ministre dans les prochains jours. Tous deux l’appellent à « ne pas venir les mains vides » en déployant des mesures d’urgence.
Cette nouvelle crise intervient dans un contexte encore marqué par les mobilisations historiques du monde agricole qui ont duré plusieurs mois.