Lancement du dispositif « Bon Diagnostic Carbone », accessible aux jeunes agriculteurs
Tous les agriculteurs installés depuis moins de cinq ans peuvent bénéficier de ce dispositif qui permet de construire une stratégie carbone adaptée en fonction du type d’exploitation. Doté d’un budget de 10 millions d’euros, il intègre le cadre du plan France Relance. « Le Bon Diagnostic Carbone permet à chaque jeune agriculteur installé d’activer les différents leviers dont il dispose pour améliorer son impact et identifier les actions les plus efficaces pour y parvenir. Cette mesure vient renforcer le rôle des agriculteurs en tant que porteurs de solutions pour capter plus de carbone dans les sols », explique le ministre Julien Denormandie dans un communiqué du 30 avril.
Réparties sur l’ensemble du territoire, 218 structures, toutes agréées par l’Ademe (Agence de la transition écologique) sont désormais opérationnelles pour réaliser les diagnostics. Retrouvez leur recensement sur une carte interactive disponible ici.
Le coût du diagnostic est financé à 90 % par le plan France Relance. Les 10 % restant, à la charge de l'agriculteur, avoisinent les 200-250 € d'après le ministère de l’Agriculture .
Une rémunération supplémentaire à la clé ?
« Avant de parler de rémunération, l'idée de ce dispositif est de remettre les jeunes agriculteurs en mode projet. On est convaincu à JA que l'agriculture a un rôle à jouer dans la captation du carbone. Il faut que les jeunes puissent s'inscrire dans la durée à travers cette démarche bas carbone », explique Guillaume Cabot, vice-président à JA national en charge des sujets économiques. La mise en place de haies, de techniques culturales simplifiées utilisant moins d'énergies fossiles et plus de couverts végétaux ou l'usage d'engrais solides plutôt que liquides sont autant de leviers possibles pour réduire les émissions et augmenter la captation.
« Dès lors que l'exploitation sera considérée comme "carbone positive", l'agriculteur pourra valoriser ses crédits carbone à travers des structures telles que France Carbon Agri. Cela permettra de répondre aux enjeux environnementaux et climatiques et, en parallèle, d'octroyer une rémunération supplémentaire aux agriculteurs engagés », souligne Guillaume Cabot.