Normandie

Session RGA 2025 : retour des participants normands

Une délégation normandes composée de 9 élus et 2 collaboratrices

Les 4, 5 et 6 février 2025 se déroulait la session de Jeunes Agriculteurs National dédiée au renouvellement des générations en agriculture (RGA). Parmi les 150 participants venus de toute la France, une équipe de 10 élus normands et deux collaboratrices a investi l’université d’UniLaSalle Beauvais où se déroulait l’événement.

Pour leur première participation, Alban Brehon, installé depuis un an avec ses parents en grandes cultures et élevage laitier près de Falaise, et Romain Courval, installé depuis un an avec sa mère en vaches allaitantes et quelques cultures en Suisse Normande, nous livrent leurs impressions.

Quel est ton ressenti général sur cette session ?

Alban Brehon : J’ai été agréablement surpris par l’énergie de l’ensemble des JA présents qui étaient à 100 % voire même 200 % pour l’installation et leur implication sur tous les sujets liés au RGA. C’était très intéressant de confronter nos visions sur nos différents dispositifs à l’installation, car, lorsqu’on échange on se rend compte qu’on a parfois des problématiques communes sur nos territoires.

Romain Courval : C’était mon premier événement national depuis que je suis adhérent, c’est là qu’on voit qu’on est une grande famille, car il y a une vraie cohésion entre les départements, les régions et le national. C’est aussi très intéressant sur le fond, j’ai appris beaucoup de choses sur le dossier RGA.

Quel temps fort t’aura marqué ?

AB : Le mercredi, nous avons eu des ateliers pour construire nos réflexions autour de la PAC et comment elle peut mieux accompagner le renouvellement des générations. Nous avons travaillé sur un budget consacré au RGA et sa répartition. Certains sont prêts à consacrer une part conséquente à la transmission, d’autres à apporter un appui plus fort aux jeunes. Il faut trouver un bon équilibre pour soutenir les cédants tout en ne dégradant pas les aides à l’installation.

RC : La séquence sur les futures agricultrices. On a eu des témoignages de jeunes femmes actives avec des parcours différents et qui ont eu plus ou moins de difficultés lors de leur installation ou par la suite dans leur activité. C’est un sujet qui mérite d’être approfondi pour lever les freins à l’installation et susciter l’engagement des femmes.

Pourquoi avoir travaillé sur des mesures de la PAC en faveur du RGA ?

AB : 3 % du budget actuel de la PAC est consacré au RGA, nous souhaitons une part plus importante dans la PAC post-2027 et, si nous arrivons à l’obtenir, cela nous permettra de travailler sur des problématiques liées au RGA telles que l’accès au foncier ou encore la formation.

RC : On est à horizon trois ans de la future PAC, il est important pour nous, JA, d’avoir une vraie vision d’avenir pour installer des jeunes. Il faut que le budget alloué prenne bien en compte cet enjeu, car c’est aussi via la nouvelle génération qu’on répondra aux autres enjeux. 

En tant que tout jeune installé, comment la PAC peut-elle mieux te soutenir ?

RC : Pour moi qui suis jeune installé en élevage, la PAC est indispensable, je pense qu’elle a aussi un rôle à jouer dans la structuration des filières. Elle ne doit pas être un simple porte-monnaie qui soutient la trésorerie, mais un réel levier d’accompagnement pour les jeunes afin qu’ils aient une rémunération en fonction des productions et du travail réalisés sur leur ferme. 

La PAC a-t-elle un rôle à jouer sur la transmission ?

AB : On pense que oui, avec des mesures qui ne soient pas punitives, mais plutôt incitatives. On recherche vraiment un effet de levier qui permettra aux cédants de se renseigner sur leur projet de transmission et d’avoir des éléments pour envisager le devenir de leur exploitation après la cessation de leur activité.

Un petit mot pour motiver des jeunes à s’investir sur le dossier installation-transmission ?

AB : Il ne faut pas hésiter à venir sur ce type d’événement, c’est vraiment un moment fort du réseau JA. C’est vraiment sympathique de voir l’état d’esprit des autres participants, le tout avec un programme très intéressant et des moments de convivialité !

RC : C’est un dossier très enrichissant et qui est la base même de JA. Si on veut continuer à se défendre, il faut des jeunes qui s’installent et qui s’engagent ! C’est aussi l’occasion de rencontrer tous les départements et régions et de débattre tous ensemble, le tout dans la cohésion !