Les JA d'Auvergne-Rhône-Alpes et du grand Massif Central mobilisés pour le renforcement de la loi EGA et une PAC plus juste
Après les feux de détresse du 9 mars, les agriculteurs d’Auvergne-Rhône-Alpes et des départements du Grand Massif-Central se sont mobilisés en masse le jeudi 25 mars à Lyon et Clermont-Ferrand
Ce sont près 1 000 tracteurs et 8 000 agriculteurs qui se sont rassemblés sur les villes de Clermont-Ferrand et de Lyon pour continuer à mettre la pression sur l’Etat afin qu’il joue son rôle dans l’application de la loi EGAlim. Il faut qu’elle soit renforcée afin que les majorations prévues redescendent dans les fermes ! La deuxième menace qui pèse sur les fermes concernent les orientations de la future PAC du Ministère : tous les agriculteurs, quelque soit leur production sont inquiets.
Concertations avec les préfets
Après une arrivée sur les places de Jaude et de Bellecour entre midi et 13h, les représentants des FDSEA et des JA se sont exprimés sur ces problématiques et le principal problème des prix trop bas pour vivre décemment de leur travail.
Une concertation a eu lieu sur les deux villes entre les représentants des agriculteurs et le préfet de Région ainsi que le préfet du Puy-de-Dôme afin de faire entendre leurs revendications :
- Appliquer les prix selon les coûts de production calculés au niveau national par les interprofessions où à défaut par l’Observatoire des prix et des marges
- Mettre en place la non-négociabilité des conditions générales de vente
- Créer une autorité de régulation en charge de la mise en place et du contrôle du dispositif
- Obliger à l’étiquetage total des produits alimentaires sur l’origine.
- Une PAC qui doit défendre les exploitants et non la course aux hectares, une PAC équilibrée
L’exaspération des agriculteurs et surtout des jeunes est montée en milieu d’après-midi, les annonces se faisant attendre, les JA ont fait monter la pression. L’obtention d’un rendez-vous avec le Ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, annoncé pour le début de la semaine prochaine, a permis d’apaiser la colère des jeunes et la décision de rentrer a été prise. Les cortèges se sont mis en place avec des points de déversement de fumier et pneus le chemin du retour pour marquer leur mécontentement.