Sur le terrain

SIA 2025 : trois jeunes talents à l’épreuve du pointage

Au salon de l’agriculture, la finale du concours de jugement d’animaux par les jeunes a mis en lumière trois talents prometteurs. Alexandre Isselin, Lola Randon et Manon Camilleri se sont démarqués par leur précision et leur passion pour l’élevage.

Manon, Alexandre et Lola, finalistes de l'édition 2025.

Le concours de jugement d’animaux par les jeunes (CJAJ) est une épreuve phare du concours général agricole. Destiné aux jeunes de 15 à 25 ans, il teste leur capacité à évaluer la morphologie des animaux reproducteurs. Après des sélections départementales, les finalistes se sont affrontés au salon de l’agriculture. Cette année, trois candidats ont brillé : Alexandre Isselin, Lola Randon et Manon Camilleri.

Alexandre, la victoire d’un passionné

Alexandre, sacré champion 2025 du concours de jugement de Brunes suisses par les jeunes.

À 18 ans, Alexandre Isselin a su s’imposer. Issu d’une famille d’éleveurs, il se prépare à reprendre la ferme familiale spécialisée en bovins laitiers. « Je suis né dedans et j’ai toujours aimé ça », confie-t-il avec fierté. Il a choisi de représenter la race Brune, qu’il affectionne particulièrement. Après avoir remporté les finales départementales, il s’est hissé sur la première marche du podium à Paris. « Premier, c’est la classe ! », lance-t-il, ravi de sa performance, lui qui n’avait pas atteint le podium l’an dernier en Prim’Holstein.

Lola, l’ambition des concours

Lola Randon, vice-championne 2025 du concours de jugement de Brunes suisses par les jeunes.

Lola Randon, 19 ans, étudiante en terminale CJA au LEGTA La Barotte, partage la même passion. Ses grands-parents étaient agriculteurs et lui ont transmis le goût de l’élevage. « Je vis pour les concours », affirme-t-elle sans détour. Mais son objectif est différent, car elle souhaite devenir technicienne de race et accompagner les éleveurs lors des compétitions. « Travailler sur les concours, comme ici à Paris, c’est ce que je veux faire plus tard », assure-t-elle.

Manon, une vocation née d’une passion

Manon, troisième place du concours de jugement de Brunes suisses par les jeunes.

À 17 ans, Manon Camilleri suit sa formation à la MFR de Janzé en Bretagne. Contrairement à Alexandre et Lola, elle ne vient pas du monde agricole. « Je ne suis pas du tout issue de l’élevage, mais j’adore ça », explique-t-elle. Son ambition est claire : s’installer en tant qu’éleveuse et participer aux concours. Pour elle, le CJAJ est une étape essentielle dans son apprentissage. « Plus tard, j’aimerais juger sur les rings », précise-t-elle avec enthousiasme.

Le CJAJ ne se limite pas à une compétition, il est un véritable tremplin pour ces jeunes passionnés. La technique, la rigueur et l’ambition sont au cœur de cette épreuve qui façonne les futurs acteurs de l’élevage français. Pour ces trois finalistes, la route est tracée, avec un même moteur ; la passion du métier.