Mayotte sous le choc après le cyclone Chido
Samedi 14 décembre, le cyclone Chido a frappé Mayotte, causant des milliers de blessés et un nombre encore incertain de disparus. Tous les secteurs d’activité accusent des dégâts matériels colossaux, à l’image de l’agriculture avec près de 95 à 100 % des exploitations agricoles détruites, selon Soumaila Moeva, président de JA Mayotte.
Le bilan humain reste encore difficile à établir. « Il faudra des jours et des jours », a indiqué Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, ce 16 décembre, lors de son arrivée sur place accompagné de François-Noël Buffet, ministre des Outre-mer. Les deux représentants de l’État ont constaté l'ampleur des destructions, notamment dans la capitale Mamoudzou, où les 90 000 habitants ont été directement impactés. « C'est terrible », déplore Dhinouraine M'Colo Mainty, premier adjoint au maire.
D’après nos confrères du journal le Monde, 85 % des habitants sont privés d’électricité. Cette coupure paralyse non seulement les foyers, mais aussi la distribution de carburant, un service vital pour les secours et les habitants.
Les agriculteurs face au chaos
À l’image des autres secteurs, l'agriculture est durement touchée. Ange Dusom, président de Jeunes Agriculteurs Outre-Mer, témoigne d’une situation alarmante après s’être rendu ces deux derniers jours dans plusieurs exploitations de l’île. « Lorsque je me suis rendu chez la plus ancienne agricultrice de l’archipel, elle était tellement traumatisée qu’elle n’a pas voulu m’accompagner dans son exploitation pour voir les dégâts, a-t-il confié avec émotion, c’est comme si elle redoutait de voir son outil de travail, sa vie, anéantie sous ses yeux. »
Alors que la solidarité nationale s'organise, Emmanuel Macron présidera une réunion consacrée à la situation à Mayotte au centre interministériel de crise du ministère de l’Intérieur ce lundi 16 décembre à 18 h 00, a indiqué l’Élysée.