« Les paysans sont les plus authentiques, les plus passionnés »
Mordu de vidéo et amoureux des terroirs, Olivier Rouvrau Pieraggi conjugue ses deux passions dans des petites « pastilles » qu’il propose sur les réseaux sociaux. Il aimerait proposer à terme une série documentaire.
Berret rouge vissé sur la tête, longue barbe et caméra à la main, le moins que l’on puisse dire c’est qu’Olivier ne passe pas inaperçu sur les marchés français. Tout au long de l’année, il prend plaisir à les parcourir, un bon prétexte pour y faire des rencontres. Ces dernières, il ne les garde par pour lui et préfère les partager sur les réseaux sociaux où il est suivi par plus de 4 000 personnes. Dans ces petites séquences, des artisans, des agriculteurs, qui ont tous un point commun : celui de faire vivre le marché. Olivier a un rêve : produire sa propre série documentaire.
Du commerce à la vidéo
Au vu de la qualité de ses vidéos, on pourrait penser qu’il a fait ça toute sa vie. Pourtant il n’en est rien ! « Je n’ai pas suivi de formation dans l’audiovisuel, j’ai fait une école de commerce », indique le jeune homme. Ce n’est qu’après que le vidéaste autodidacte s’orientera vers ce qui lui plaît aujourd’hui. Tout commence par son amour pour le terroir qu’il assouvira par le prisme du vin. « Après mon école de commerce, je suis devenu caviste. Il fallait que je me forme, car j’avais l’idée de créer un business de vente de vin en ligne. Avec la particularité de faire la promotion de ces produits en filmant les vignerons sur leurs exploitations. »
Si ce projet ne voit jamais le jour, une autre idée émerge dans son esprit : faire de la vidéo. « Je ne connaissais pas grand-chose à ce monde, il fallait que je me forme. Mais c’est vraiment ce que je voulais faire. Je suis passionné depuis très jeune par les reportages. J’en ai toujours beaucoup regardé. Dès qu’un sujet m’interpelle, je cherche systématiquement à voir un documentaire sur ce thème. »
Véritable autodidacte, Olivier se familiarise, seul, au tournage, au montage et à l’interview. C’est avec des bases solides qu’il quitte la cave dans laquelle il évoluait pour monter sa propre entreprise. « J’ai commencé à faire mes premières vidéos sur le marché où se trouvait la cave dans laquelle je travaillais. C’était totalement amateur, mais j’ai été repéré. C’est à ce moment que des entreprises m’ont demandé de faire leurs vidéos de promotion. » Cette nouvelle aventure professionnelle lui est plus que bénéfique : « Ces six dernières années, j’ai appris à préparer les sujets, à les ordonner et ainsi consolider mes compétences. »
Le projet « des marchés et des hommes »
Tout au long de ces années, il ne perd pas de vu son rêve de produire une série sur les marchés et se lance enfin. « J’ai commencé à faire des vidéos pour deux raisons : mettre en avant l’alimentation et le savoir-faire français. Et raconter ces marchés qui sont pour moi de véritables ilots de lien social. Tout le monde s’y retrouve et se rencontre, sans même se donner rendez-vous. » C’est donc tout naturellement qu’il lance sa série documentaire : « Des marchés et des hommes ».
En attendant de la vendre, ses premiers contenus sont à retrouver sur son compte Instagram : @desmarchesetdeshommes.
« Je ne suis pas issu du milieu agricole, mais les paysans me touchent. Je me rends compte que ce sont les plus authentiques, les plus passionnés. En plus c’est un monde qui a des enjeux énormes. C’est grâce à eux que nous mettons quelque chose dans notre assiette, ils sont indispensables ! »